Après avoir pas mal voyagé pour s’enrichir de différentes expériences dans des écuries mondialement reconnues, Camille Peltier seconde aujourd’hui son père Philippe dans l’écurie familiale. Elle a eu la gentillesse de nous accorder une interview.
Nous vous avons vu monter en course jusqu’en 2015. Quelle est votre trajectoire depuis ? Quel est votre objectif à long-terme ?
“J’ai monté en course en tant que Cavalière durant mes études de gestion. Je suis ensuite rentrée au service de Guy Cherel durant 4 ans où j’ai pu apprendre énormément. Suite à cela je n’ai pas pu garder ma licence de cavalière. Je voulais ensuite perfectionner mon anglais et enrichir mon expérience, je suis donc partie en Angleterre chez Paul Nicholls durant 6 mois. Pour diversifier mes connaissances je suis allée un an chez André Fabre puis je suis partie 4 mois en Australie notamment chez Godolphin. En rentrant j’ai passé un mois à Deauville chez Jean Claude Rouget. Depuis je travaille avec mon père pour peut-être dans quelques années m’associer avec lui.”
Quelle est votre place dans l’écurie familiale ?
“Je seconde mon père pour l’entrainement. Lui m’apporte son expérience et moi ce que j’ai pu apprendre durant mes voyages. Nous nous entendons bien et je pense que c’est un plus d’allier la jeunesse au savoir.”

Monter en course ne vous manque pas trop?
“La compétition me manque beaucoup mais je continue de vivre cela à travers le travail que j’effectue tous les jours à l’entrainement. Monter à cheval est pour moi une réelle passion.”
Quel est votre plus beau souvenir en course ?
“Je garde un bon souvenir de ma victoire à Windsor dans une étape World cup. Mais j’ai plusieurs bons souvenir ici en France avec Valban pour la Famille Papot ou encore Extreme Cara pour Magalen Bryant. Mon cheval de cœur restera Macleanpaul sous la casaque de mon père qui m’a permis de remporter 6 courses consécutives.”
L’écurie familiale connait actuellement une belle réussite. Celle-ci est-elle le fruit de l’élevage familiale ?
“En autre, nous élevons depuis plusieurs années mais depuis deux ou trois ans le cheptel de poulinière s’est amélioré et agrandi dans le but d’acheter moins étant donné le marché actuel. Mais mon père a toujours acheté une dizaine de foals chaque année, que nous récupérons au sevrage et que nous élevons chez nous. Il a connu une certaine réussite en fonctionnant comme cela. La victoire est encore plus belle lorsqu’elle provient de l’élevage familiale.”

Combien avez-vous de chevaux à l’écurie ?
Nous avons toujours une cinquantaine de chevaux à l’entrainement. Nous travaillons aussi avec des pré-entraineurs qui permet d’avoir un roulement de chevaux.
Des jeunes chevaux inédits à suivre pour les lecteurs dans les prochains mois? (Peut être un futur Prince Oui Oui? 🙂 )
“Concernant les 3 ans, plusieurs me viennent à l’idée :
- FEU FRANCIS debutera le 12/08 en plat mais sera mieux sur les obstacles.
- FLAGRANT DELIT est un poulain de notre élevage prometteur mais surement tardif.
- MONSTER CAROLI a fait de bon début en plat au mois d’avril.
- FEMME DE TETE est issu de notre élevage et devrait rester en plat cette année.
- FERET est un poulain à suivre pour l’automne sur les obstacles.
- CHARMINO est un produit de DOCTOR DINO qui debutera le 12/08 en plat.
Quelques 4ans inédits sur les obstacles seront à suivre:
- EDOUARD
- ECHO DE CHAMPDOUX
Quel regard portez-vous sur la discipline de l’obstacle en France et l’environnement économique de votre entreprise?
“Il est vrai que les inquiétudes sont grandes concernant les courses d’obstacles mais je pense que certaines choses ont déjà évolués et il faut absolument que tous les professionnels s’unissent, nous ne devons pas subir mais agir. Je suis jeune et je veux rester optimiste tout en étant lucide. Nous sommes une bonne équipe de jeunes motivés et je suis sûr que nous pouvons faire avancer les choses. Je suis prête à m’investir pleinement pour faire perdurer les courses d’obstacles.”
Un grand merci à Camille Peltier de nous avoir accordé cette interview!
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