
En dehors des meetings c’est la “saison régulière” qui se court. Des hippodromes qui accueillent tout au long de l’année, certains plus que d’autres, des courses de différents niveaux et dans les différentes disciplines. C’est également l’occasion pour quelques hippodromes de province d’organiser des mini-festivals, ou même des journées, riches en spectacle. C’est parfois tout un village en fête, et surtout de nombreux bénévoles pour organiser et entretenir ce qui reste des beaux dimanche en plein air où les chevaux et les courses permettent de repartir quelques décennies en arrière.
La saison régulière d’obstacle
Les courses d’obstacle regroupent plus de 18 000 partants pour environ 2 100 courses organisées chaque année d’après les chiffres de la FNCH (Fédération Nationale des Courses Hippiques).
Entre les meetings d’été et d’hiver, les sociétés de courses parisiennes, avec Auteuil comme chef de file, mais aussi Compiègne et Fontainebleau pour les hippodromes dits parisiens, organisent de nombreuses réunions.

Même si Auteuil reste le seul hippodrome d’obstacle à proposer des courses de Groupe 1, neuf au total, Compiègne a le privilège d’organiser des courses de Listed, mais également de Groupe 3 et Groupe 2, alors que Fontainebleau, malgré son omniprésence dans le paysage de l’obstacle, a seulement le loisir de présenter une Listed, pour son Grand Cross.
La province, également très présente au printemps et à l’automne, propose des réunions d’obstacle, l’Ouest étant le chef-lieu de la discipline et une véritable terre d’obstacle avec une ambiance et un engouement différent du reste du territoire.
Parmi les rendez-vous que l’on peut noter, les deux épreuves de Grand Cross, qui viennent accompagner celui de Pau et forment le trio français faisant partie du challenge de la Crystal Cup (championnat international de cross composé de 11 courses) et labellisées Listed; la journée de l’Anjou Loire Challenge, épreuve qui se déroule à la mi-mai et le Grand Cross de Craon qui se court en point d’orgue des “3 Glorieuses” mini-festival sur l’hippodrome de Craon, un événement mythique du début du mois de septembre dans l’ouest représentant les 3 disciplines sur 3 jours de courses.

Il restera que dans n’importe quelle petite contrée ou l’on court des courses d’obstacle, les “Grande Course de Haies” et les “Grand Steeple” représentent toujours une attraction pour les populations environnantes.
Enfin, à Auteuil, les deux événements marquants se déroulent au printemps et à l’automne avec le week-end du Grand Steeple à la mi-mai et les 48h de l’obstacle mi-novembre.
Ces deux week-ends regroupent les 9 Groupes 1 que compte l’obstacle français !
La saison régulière de plat
Comme pour l’obstacle, en dehors des meetings, c’est la saison régulière qui se court sur les champs de courses divisés entre Paris et la Province avec pour vitrine l’hippodrome de Longchamp, réintitulé “ParisLongchamp” depuis sa rénovation et sa réouverture en 2018 après deux années de travaux.

On compte 28 Groupes 1, le premier de la saison étant le Prix Ganay à la fin du mois d’avril et le dernier, le Prix Royal-Oak, qui se court le dernier week-end d’octobre.
Ces Prix sont divisés entre Longchamp pour la plus grande partie, Chantilly qui accueille le Prix du Jockey Club et le Prix de Diane, tous les deux labellisés Groupe 1 et qui font partie du parcours classique s’intercalant entre La Poule d’Essai des Poulains/Pouliches et ouvrant la voie vers les Prix Vermeille, Saint-Alary ou encore le Prix de Paris et même le Prix de l’Arc de Triomphe, Saint Graal, à la toute fin de la saison classique. Ce sont aussi des épreuves décisives afin de se faire une idée de la tenue des chevaux et ceux qui pourront continuer d’évoluer sur les distances intermédiaires et la distance dite classique et ceux qui resteront sur le mile.
On retrouvera à Saint-Cloud le Grand Prix mais aussi son Critérium et le Critérium International, tous Groupe 1, et enfin à Deauville se court durant le meeting d’été quelques belles courses de Groupe dont pas moins de 6 Groupes 1, Deauville étant depuis 2007 l’hippodrome qui organise le plus de courses plates en France.
La France est également le pays qui compte le plus de champs de courses, 253 au total encore en activité, dont le plus ancien, encore en activité, et dans la discipline du galop, se trouve à Tarbes, dans le Sud-Ouest, datant de 1809.

C’est également de là, entre autres lieux du sud-ouest, que naîtra la race anglo-arabe, puisque Tarbes possède aussi son propre Haras National. C’est donc un lieu de courses mais également et surtout une terre de cheval.
L’ouest de la France, où les courses sont ancrées, terres d’élevage et de courses en général, est le point géographique où l’on retrouve une multitude de champs de courses.
La province est mise à l’honneur chaque été, avec l’organisation de nombreuses réunions PMH, qui tranche avec l’ambiance parisienne et qui permet de satisfaire tous les goûts tout au long de l’année!
Saint-Moritz
On ne pourra pas terminer cette série sans une touche de fun de la part de nos amis helvètes.
C’est ainsi que chaque année depuis 1907, la célèbre station huppée de Saint-Moritz organise lors des trois dimanches de février des courses sur son lac gelé.
Atypique autant que spectaculaire, ce spectacle unique en son genre voit passer des concurrents avec le cœur bien accroché.

Le White Turf, comme on l’appelle, Turf Blanc en français, réunit différents types de courses ; des courses de trot en “traîneau” s’apparentant aux courses de sulky, des courses de “ski joëring” où les chevaux tirent les cavaliers à ski et des courses de plat classique.
C’est d’ailleurs l’épreuve de la “LONGINES – Grand Prix de St-Moritz”, le championnat d’Europe de courses sur neige, qui est la course la mieux dotée de Suisse avec 400 000 francs suisses, l’équivalent de 45 000 euros et labellisée Groupe 2, qui est la course la plus renommée du pays.
En 2022, c’est Furioso, un concurrent espagnol pris en valeur 42, qui était le lauréat, concurrent qui venait de gagner sa course à Pau un mois plus tôt.