Par @LevesqueTip
La particularité du statut d’entraineur privé réside dans le fait que celui-ci ne peut évoluer qu’avec ses propres chevaux, c’est le cas de mon père Hughes Levesque, entraineur de l’écurie de l’Iton.
Comme nous n’achetons que très peu de chevaux, la performance de notre élevage est un facteur clé de notre réussite. Si cette activité d’élevage n’est en rien cartésienne, certains leviers sont néanmoins essentiels à son bon fonctionnement. La génétique est bien-sûr importante et représente un travail de sélection minutieux sur le long terme. C’est ainsi que s’est construit progressivement la souche de notre élevage. En effet, les premiers produits nés sous le label « de l’Iton » apparaissent aux débuts des années 90. Ils sont alors issus de juments achetées par mon grand-père, Emmanuel Levesque, sous les conseils de Michel Roussel.
Parmi celles-ci, Victoria d’Atout (Fakir du Vivier) fait souche au sein de notre élevage puisque près d’un tiers de nos reproductrices actuelles sont issues de cette lignée. Son troisième produit marquera à jamais nos esprits puisqu’il nous permet de remporter le prix du Président de la République en 2000 et le prix des Centaures en 2001, il s’agit d’Idéal de l’Iton qui deviendra étalon par la suite.

Sa sœur Gloria de l’Iton (Podosis) ne sera pas en reste puisqu’elle donne naissance à Panache de l’Iton, actuellement étalon au haras du Bois Guillaume dans l’Orne. Rapidement, une autre lignée nous fait plaisir, c’est celle de Différence (Képi Vert) qui donne naissance à Noora de l’Iton, lauréate du Saint Léger des Trotteurs 2004 sous l’entrainement de Thierry Duvaldestin. Elles sont aujourd’hui trois reproductrices de cette lignée dans nos boxes avec la mise à l’élevage cette année de Divine de l’Iton (80 390 €).

Autre souche intéressante de notre élevage, la descendance de The Vuitton (Mon Ouiton) alimentent encore nos rangs avec quatre poulinières dont Querelle de l’Iton (160 210 €) et Astrée de l’Iton (143 250 €). Issue de l’élevage de la famille Belloche, Classic Mesloise (Moktar) fera une excellente reproductrice puisqu’elle nous offrira Java de l’Iton (329 983 €), Kasoar de l’Iton (203 332 €), Olive de l’Iton (168 200 €) et Quarnac de l’Iton (455 168 €).
Olive de l’Iton entretient aujourd’hui cette lignée, elle est notamment la mère d’Emblème de l’Iton, l’un de nos bons éléments actuellement. Produit d’une toute autre branche, Texas de l’Iton (1 018 670 €) est le dernier élément à avoir fait briller notre élevage au plus haut niveau. Sa deuxième mère s’appelle Aurore du Vallon (Eole Grandchamp) et c’est sa sœur, Upsala de l’Iton (Password), qui entretient toujours la lignée au sein de notre élevage.
Pour terminer, la jument la plus âgée de notre effectif s’appelle Majesté de l’Iton (Sancho Panca), c’est une fille de Bamboléa (High Echelon). Elle nous a fait énormément plaisir avec Unique de l’Iton (267 915 €), Avenir de l’Iton (104 910 €), Banco de l’Iton (223 450 €) et Cyrano de l’Iton (86 945 €).

Enfin, nous élevons depuis quelques années des chevaux étrangers avec la fille de Pristis Volo (Capriccio), River de l’Iton (Super Arnie), qui a gagné à plusieurs reprises sous nos couleurs en Suède. Si les carrières de courses de ses produits sont compliquées en raison des difficultés à faire monter en gains les chevaux étrangers, la jument nous donne beaucoup de satisfaction dans sa production. Nous rentrons cette année sa pouliche par Bold Eagle au haras, en espérant un jour pouvoir faire courir leurs poulains sur le sol français !
