Le XVIIIe et XIXe: l’instauration d’un cadre

Même si les avancées du XVIe et XVIIe siècle ont permis de faire des grands pas, et qu’ils ont établi les courses, à quelques aménagements prêt, tel qu’on les connaît aujourd’hui, il reste que pour être structuré il y a encore fort à faire. Ainsi la marche en avant s’accélère et bien que Louis XV, qui n’est pas intéressé pas la chose, n’apportera rien aux courses, Louis XVI se montrera à la hauteur.

Marié à Marie Antoinette, une grande passionnée des courses, Louis XVI se met à cheval pour apporter sa contribution aux courses;

Ainsi en 1777 on assiste à l’apparition des “couleurs” qui ne sont rien d’autre que la forme élégante de parler de la casaque qui permet de distinguer et définir les propriétaires. On prêtera aussi souvent le terme “habit de lumière” qui met encore davantage d’élégance dans l’évocation de la casaque.

En 1780 naît le premier véritable règlement des courses qui est l’ancêtre du “code des courses”. Il comporte 17 articles, les distances sont codifiées et la notion du poids pour les jockeys apparait.

Malheureusement la révolution, dont le but est de balayer l’ancien régime, met en grande partie fin aux courses. Il subsistera quelques événements mais les courses seront très durement touchées. 

C’est sous le Ier Empire (1804) avec Napoléon Ier que l’on va retrouver les courses. Tout d’abord suite à la campagne d’Egypte, il ramènera une centaine d’étalons orientaux.

Napoléon sur son cheval Marengo

Le 31 août 1805 il promulgue un décret impérial, décret fondateur de l’organisation des courses.
L’Orne, la Corrèze, la Seine, le Morbihan, la Côte du Nord et les Hautes-Pyrénées seront les premiers départements à organiser les courses.

Un an plus tard, en 1806, il créera les Haras Nationaux. Il met des étalons à disposition des éleveurs car Napoléon a besoin de beaucoup de chevaux, notamment pour la guerre. Et comme il considère que les chevaux de courses sont des chevaux de qualité il utilise les courses afin de sélectionner les meilleurs pour l’élevage et ainsi améliorer sa cavalerie pour la guerre.
Bien que cela soit un besoin primaire puisque le cheval est indispensable dans la vie de tout les jours à cette époque, Napoleon était également un passionné des courses hippiques.

27 ans plus tard, les courses prennent un tournant avec des mesures permettant une structuration qui n’avait jamais été vu auparavant.

Ainsi 1833 est une date phare pour les courses;

Tout d’abord pour les chevaux, car sans eux l’Homme n’est rien. On crée donc le Stud Book Pur-Sang qui permettra de répertorier et classifier les chevaux. 

Ce sera aussi la date de création du Jockey Club, association de personnes se réunissant afin d’élaborer les courses et de définir les points d’organisation de ces dernières.

Enfin c’est la création de la société d’encouragement, qui est l’ancêtre de France Galop.

Comme les paris hippiques nous intéressent ici tout particulièrement, 1833 est aussi la date de naissance du Paris Mutuel. 

Trois ans plus tard a lieu le premier Prix du Jockey Club, Groupe 1 pour 3 ans sur 1600 mètres. Disputé pour la première fois le 24 avril 1836, il sacre Franck, un cheval élevé non loin de la, aux portes de Versailles, au haras de Glatigny. Monté par Tom Robinson, la casaque de Lord Seymour et l’entraînement de Thomas Carter, il triomphe dans un Jockey Club composé de cinq unités seulement.

En 1840 on assiste au développement des courses de barrières, ancêtre des courses d’obstacles, qu’on développera à l’occasion d’une prochaine série.
En même temps, le comité d’encouragement édite “Le Code, réglementation des courses”. Ancêtre des codes modernes. Il possède 4 chapitres et 55 articles. 60 ans après le premier exemplaire, il est déjà bien plus complet !

Enfin en 1857 sera inauguré sous Napoléon III le temple du plat en France: Longchamp. 

Ainsi la fin du XVIIIe et le XIVe siècle auront permis aux courses de faire naître un cadre dans lequel les courses vont évoluer à partir de ces bases fortes. Ils complètent les avancées des siècles précédents, les précise et les codifie, permettant aux siècles prochains d’évoluer sur des bases saines et définies.

Laisser un commentaire